Le spot : la playa de Serigan pas trop loin de chez les culs nus, mais ce soir, quasi personne !

Costume bleu et bretelles, robe blanche maculée, dentelle planant sous la tramontane bien de chez nous. Derrières les dunes, dans le sable encore chaud un couple s’agite. La musique de leurs canons humides, aspergeurs colorés, vole à mes oreilles. Un règlement de compte peut être ? Un peu effrayé je m’approche et photographie ce tandem bizarroïde. Tout y passe : danse du feu, pêche au gros, essayage de souliers vernis kitch. Puis, Antoine attrape sa guitare mouillée, balance quelque riffs bien sec pour entrainer sa belle dans des sauts frénétiques, épousant puis repoussant le rythme des cordes. Comme à cet instant solide, d’une reprise de basses perçantes, après une montée électronique au Rockstore ! 

Ça continue, encore et engore. Visages enveloppés de plastique, le souffle emmagasiné dure peu de temps. Il faut agir vite et shooter les mariés conservés dans une vague d’amour avant repos ultime. Le red sun brulant tombe à une allure folle. Je ne vois jamais le temps passer lors de mes shootings Trash The Dress. Surtout avec ces deux là ! Pour moi, il doit se passer quelque chose dans une séance photo et ce soir là magie a opérée, à cœur ouvert.

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